EDSBII FINAL REPORT

Le Burundi a réalisé sa deuxième enquête démographique et de santé en 2010. Dénommée, EDSB-II, 2010, elle a été exécutée par l’Institut de Statistiques et d’Etudes Economiques (ISTEEBU) du Ministère des Finances et de la Planification du Développement Economique et l’Institut National de Santé Publique (INSP) du Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida avec l’assistance technique de ICF International, en charge du programme mondial des Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS).

En plus du Gouvernement, cette enquête a été accomplie avec l’appui financier du Département pour le Développement International (DFID) du Royaume Uni, de l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID), de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), de la Coopération Suisse et du Fonds des Nations Unies pour les Activités de Population (UNFPA).
Le présent rapport présente les résultats définitifs de l’EDSB-II, 2010, et constitue un précieux instrument de travail à la disposition des tous les acteurs au développement, des chercheurs et autres utilisateurs pour l’évaluation et la mise en œuvre des programmes de population et de santé en vue d’améliorer davantage la qualité de vie de la population burundaise. De surcroît, avec les données de cette EDSB-II, 2010, le Burundi vient de renforcer et d’enrichir ses bases de données socio-économiques.

Les résultats obtenus et publiés sont prometteurs. Les progrès enregistrés reflètent les efforts fournis par le Gouvernement du Burundi en étroite collaboration avec ses partenaires au développement. En effet, des améliorations sont constatées notamment au niveau de la santé de la mère et de l’enfant, de la mortalité des enfants de moins de cinq ans, de la planification familiale, du paludisme, du VIH/SIDA et d’autres indicateurs.

Le souhait du Gouvernement est que les informations contenues dans ce rapport comblent les attentes des acteurs du secteur de la santé pour une prise de décisions pertinentes visant à renforcer les actions déjà entreprises.

Pour mener à bon port cette EDSB-II, 2010, outre les ressources matérielles et financières apportées par différents partenaires, un Comité de Pilotage et un Comité Technique comprenant des représentants de toutes les institutions intéressées et concernées par cette enquête furent constitués en vue de l’orienter, le coordonner et d’en assurer le suivi.

À ce titre, nous voudrions féliciter ces comités pour la qualité du travail fait et saluer l’engagement des hommes et des femmes qui ont accepté de répondre aux très nombreuses questions qui leur ont été posées et ce, malgré leurs multiples occupations. Leur disponibilité et leur adhésion ont permis le succès de cette enquête.

Nous voudrions également remercier tous les partenaires au développement qui ont apporté leur soutien technique et financier à la réalisation de cette enquête, notamment le Département pour le Développement International (DFID) du Royaume Uni, l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID), l’ICF International, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), la Coopération Suisse et le Fonds des Nations Unies pour les Activités de Population (UNFPA).

Nous saisissons cette occasion pour remercier les autorités administratives provinciales, communales et collinaires pour leur assistance aux équipes chargées de la collecte des données sur le terrain.

EDSBII FINAL REPORT

EB SONU EN 2010

L’enquête SONU a révélé que le Burundi dispose de 22 FOSA SONU dont 17 SONUC et 5 SONUB sur les 274 FOSA enquêtées mais que les provinces de Cankuzo, Muramvya et Mwaro n’ont aucune  FOSA SONU. Seules les provinces de Rutana et Bujumbura Mairie disposent d’au moins un SONUC par district sanitaire. Le pays n’a que 5 FOSA SONUB sur les 66 recommandées par les normes internationales. Ces FOSA sont  localisées dans les provinces de Cibitoke, Karusi, Makamba, Muyinga et Rutana et sont gérées par des missions religieuses (FOSA confessionnelles). Pourtant, 25 CDS n’ont besoin que d’une seule fonction pour être SONUB. La fonction manquante est soit l’administration d’uterotoniques par voie parentérale, la délivrance manuelle du placenta, l’extraction des produits résiduels et, dans la plupart des cas (80% des 25 CDS), l’accouchement par voie basse avec assistance instrumentale. En renforçant ces 25 CDS avec la seule fonction manquante, le pays passerait de 5 à 30 FOSA SONUB.

Pour la période couverte par l’enquête, l’administration parentérale des antibiotiques a été assurée dans 77% de toutes  les FOSA enquêtées et 72% des centres de santé enquêtés. L’absence d’indications avancée comme raison de non administration des antibiotiques (71% de celles qui n’ont pas pratiqué cette fonction) cache certainement un problème de démarche diagnostique ou thérapeutique au niveau des FOSA. L’absence d’antibiotiques a été avancée comme raison dans 24% de ceux qui n’ont pas assuré la fonction.

Comme utérotonique, l’ocytocine a été administrée par 93% des hôpitaux de districts et 12% des centres de santé visités au cours des 12 mois qui ont précédé l’enquête. Les raisons majeures de la non administration des utérotoniques sont principalement le problème de personnel et celui de gestion des médicaments.
Dans l’ensemble, 67% des établissements enquêtés ont administré les anticonvulsivants durant les 3 mois qui ont précédé l’enquête. Il faut noter que le sulfate de magnésium n’est pas encore enregistré sur la liste de médicaments essentiels au Burundi. Au moment de l’enquete, des discussions étaient en cours entre le Ministère de la Santé et l’association des gynéco-obstétriciens du Burundi (AGOB) pour promouvoir l’utilisation de ce produit pour le traitement de la pré-éclampsie sévère et l’éclampsie.

EB SONU EN 2010

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