GESTION DE L’HYGIÈNE MENSTRUELLE : COMPORTEMENTS ET PRATIQUES DANS LA RéGION DE LOUGA, SéNéGAL

À ce jour, il n’existe aucune politique publique mentionnant la gestion de l’hygiène menstruelle en Afrique de l’ouest et du centre. Dans le cadre du programme conjoint « Genre, Hygiène et Assainissement » mis en œuvre par ONU Femmes et le Conseil de Concertation pour l’Approvisionnement en Eau et l’Assainissement (WSSCC), un sondage couplé par une collecte de données qualitatives « focus groups »1 et interviews a permis de recueillir des informations sur les connaissances et pratiques en matière de gestion de l’hygiène menstruelle dans la région de Louga en juin 2014.

L’étude a principalement été réalisée en zone urbaine et semi-urbaine. L’échantillon choisi pour cette étude a été tiré au hasard et les sondages ont été effectués sur la base du volontariat. Sur un total de 616 femmes et filles âgées entre 13 et 65 ans, environ 51% provenaient du département de Louga, 28% du département de Linguère, et 21% du département de Kébémer.

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GESTION DE L’HYGIÈNE MENSTRUELLE : COMPORTEMENTS ET PRATIQUES DANS LA RéGION DE KéDOUGOU, SéNéGAL

AvAnt-propos

L’hygiène et l’assainissement ont longtemps été des problématiques de développement peu prises  en  compte  par  les  gouvernements.  Tout  comme les questions de droits des femmes, elles ont fait l’objet de nombreuses luttes et plaidoyer, les hissant aujourd’hui au rang de priorités nationales et mondiales.

Le  Sénégal  s’est   distingué   par   une   stratégie   nationale   inclusive   qui intègre divers aspects liés  à  la  promotion  du  statut  de  la  femme,  à  la réduction de la pauvreté, à la santé, à l’accès à l’eau potable et les disponibilités d’ouvrage d’assainissement, la mortalité maternelle et infantile, etc. Ces derniers sont essentiels pour l’amélioration des conditions de vie des populations et pour le développement social et économique du pays. Le développement passe par la satisfaction des besoins et le bien-être de tous : hommes et femmes.

Les femmes constituent la moitié de la population sénégalaise. Entre la puberté et la ménopause, elles ont leurs menstruations pendant environ 3 000 jours. Quel est l’impact de ce phénomène sur leur vie privée et professionnelle ? Bénéficient-elles d’informations fiables sur l’hygiène menstruelle ? Jouissent-elles d’assistance médicale en cas de besoin ? Ce rapport lève le voile sur une question encore taboue dans beaucoup de sociétés et qui touche pourtant directement les politiques publiques.

Il importe ainsi d’interroger les programmes de développement dans tous les secteurs (éducation, santé, environnement, industrie, eau, assainissement) afin d’inclure cette thématique prioritaire lors du design des infrastructures, dans les établissements scolaires, les établissements publics et dans les habitations. De façon holistique, le présent rapport permet d’examiner différentes questions : de la non-revendication des droits et des services par les femmes – en raison du silence et de la stigmatisation qui entoure les menstruations – à la maitrise de l’hygiène menstruelle et à la gestion des déchets.

Toutes ces questions sont connexes et interdépendantes. C’est ensemble que nous pourrons relever les défis. Nous  remercions  le  gouvernement  du  Sénégal  pour son soutien à travers le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement et le ministère de la Femme qui participent activement à la mise en oeuvre du programme

« Genre, Hygiène et Assainissement » ce rapport permettra d’informer les décisions futures en matière d’hygiène et d’assainissement pour les femmes et les filles au Sénégal. Nous espérons qu’il inspirera toute la région et le reste du monde.

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