10 : Comment cet âge déterminant chez les filles conditionne notre avenir

AVANT-PROPOS

Lorsqu’une fille atteint l’âge de dix ans, son monde change.
Une foule d’événements viennent bouleverser sa vie et la tiraillent de toutes parts. Jusqu’où ira-t-elle ? La réponse à cette question dépendra du soutien qu’elle recevra et de sa capacité à dessiner son propre avenir.

Dans certaines régions du monde, une fille de dix ans, à l’aube de son adolescence, voit des possibilités infinies s’ouvrir à elle et commence à faire des choix qui influenceront son éducation et, plus tard, sa vie personnelle et professionnelle.

Dans d’autres endroits du monde, en revanche, les perspectives d’une fille de dix ans sont limitées. Alors qu’elle entre dans la puberté, ses proches, les figures de sa communauté, les normes sociales et culturelles, les institutions et les lois discriminatoires se dressent en travers de son chemin.

Dès l’âge de dix ans, elle peut être mariée de force. Elle peut aussi être retirée de l’école pour commencer une vie consacrée à faire des enfants et à servir son mari.

« À bien des égards, c’est à l’aune du parcours de vie d’une fille de dix ans que l’on saura véritablement si le Programme à l’horizon 2030 est une réussite — ou un échec. »

À dix ans, elle peut devenir un bien, une marchandise qui se vend et qui s’achète.

À dix ans, on peut la priver de toute voix au chapitre dans les décisions qui la concernent.

À dix ans, son avenir ne lui appartient plus. Ce sont les autres qui en décident.

Empêcher une fille de vivre son adolescence en bonne santé et en sécurité pour devenir une adulte productive et autonome est une violation de ses droits. Mais cela fait également peser un lourd tribut sur sa communauté et son pays.

Lorsqu’une fille ne peut pas réaliser son potentiel, nous sommes tous perdants.

À l’inverse, lorsqu’une fille peut exercer ses droits, rester en bonne santé, terminer sa scolarité et prendre les décisions qui la concernent, tout le monde est gagnant : elle, bien sûr, mais également son entourage. Elle vivra en meilleure santé, et si, plus tard, elle choisit de fonder une famille, ses enfants aussi seront en meilleure santé. Elle sera plus productive, elle améliorera ses conditions de vie et contribuera à créer un monde meilleur.

Le nouveau Programme de développement durable à l’horizon 2030 adopté par les Nations Unies et ses 17 objectifs de développement durable visent un développement équitable et inclusif qui ne laisse personne de côté.

Ce programme sur 15 ans promet d’aider à transformer l’avenir de millions de filles âgées de dix ans qui sont généralement laissées pour compte.

En même temps, la plupart de ces objectifs de développement durable ne pourront être atteints que si chacun, y compris les filles de dix ans, peut réaliser son potentiel. Le premier des objectifs a pour ambition de parvenir à un monde sans pauvreté. Mais quels progrès attendre si l’on continue d’étouffer et de gâcher le potentiel énorme offert par les filles ?

À bien des égards, c’est à l’aune du parcours de vie d’une fille de dix ans que l’on saura véritablement si le Programme à l’horizon 2030 est une réussite — ou un échec.

Grâce au soutien de sa famille, de sa communauté et de son pays, et par la réalisation de ses droits, une fille de dix ans peut s’épanouir et contribuer à façonner l’avenir que nous souhaitons tous.

L’aspect du monde dans 15 ans dépendra de notre capacité à faire tout ce qui en notre pouvoir pour éveiller le potentiel des filles âgées de dix ans aujourd’hui.

Dr. Babatunde Osotimehin
Secrétaire général adjoint des Nations Unies et directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA)
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Putting Sexuality Back into Comprehensive Sexuality Education: making the case for a rights-based, sex-positive approach

Introduction
This discussion paper builds on IPPF’s report ‘Everyone’s right to know: delivering comprehensive sexuality education for all young people’ 2, launched at the Women Deliver conference in May 2016. The report recommends that high quality CSE should be delivered to all young people and explores the evidence supporting the provision of sexuality education both in and outside of schools.
The report notes that globally, sexuality education is patchy, and where it is provided, tends to “emphasize potential negative health risks, as opposed to seeing young people as sexual beings and recognizing the positive aspects of sexuality.” IPPF has long stated that “sexuality, and pleasure deriving from it, is a central aspect of being human, whether or not a person chooses to reproduce”3 and has supported young people’s right to access education which goes beyond a mere biology lesson to incorporate sexual pleasure and wellbeing as a crucial part of life.

IPPF took the initiative to develop this discussion paper after advocates and programmers identified a pattern whereby sexuality was becoming marginalised within, or entirely excluded from, CSE programmes and advocacy efforts. After decades of concerted advocacy for CSE, efforts are yielding real results. Global resolutions such as the International Conference on Population and Development (ICPD) have recognised that effective sexuality education programmes are crucial for realising the human rights of children and young people. The Sustainable Development Goals (SDGs) provide for access to sexual and reproductive health information and education, and investment in building knowledge of human rights, gender equality and global citizenship – all core elements of CSE programming. However, sexuality, arguably the ‘linchpin’ of CSE, is notably absent.

IPPF is committed to ensuring that CSE is rights-based and sex- positive but we know that taking this approach can be challenging for many educators and programmers involved in CSE in and outside school settings. The purpose of this discussion paper is to spark reflection on the importance of maintaining the focus on sexuality as we work together to advance implementation of CSE programmes locally, nationally, regionally and globally. We aim to remind our community of educators, programmers and advocates that ultimately sexuality education programmes aim to support and empower adolescents to make free and informed choices about their sexuality, recognising that expressions of sexuality are a core part of the human experience, and as complex and deserving of attention as any other aspect of our lives.

We want to move away from an “instrumentalist” approach that frames CSE as a means to an end. Instead, we believe that sexuality education programmes are worth investment and thoughtful implementation because of the fact that they empower, build self-esteem, competence and confidence and lead to better health and well-being for the individual young people they reach. Children and young people have a right to education and good health. In-school CSE programmes paired with accessible youth-friendly health services have been shown to be not only cost-effective, but also cost saving for governments.4 However, these benefits to budgets and the smooth running of health systems should be seen as additional, rather than the primary reason for undertaking CSE programmes.

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