Journée mondiale de lutte contre le SIDA : Doublons d’efforts pour freiner le VIH/SIDA

La population doit se protéger contre le VIH/SIDA car il n’y a ni vaccin contre cette maladie, ni de traitement curatif, l’appel est de la ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le SIDA, c’était lors de la célébration de la journée mondiale dédiée à la lutte contre le SIDA célébrée le 1er décembre en province de Cibitoke.

S’exprimant au cours de ces cérémonies, Dr. Josiane Nijimbere, Ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le SIDA, a rappelé que le VIH/SIDA reste une menace et a exhorté tous les gens atteints de suivre scrupuleusement les conseils donnés par les médecins.

« La célébration de cette journée est une occasion de se rappeler que chacun doit tout faire pour lutter contre le VIH/SIDA. C’est une grande opportunité d’évaluer le pas franchi et de voir là où on peut concentrer beaucoup d’efforts», a-t-elle martelé.

Docteur Josiane Nijimbere a par ailleurs rassuré que le Burundi a fait des progrès remarquables en matière de lutte contre le SIDA. Elle a évoqué ici les structures de santé qui font le dépistage du VIH-sida qui ont passé de 399 en 2010 à 838 aujourd’hui dans tout le pays, 349 structures qui octroient gratuitement des antirétroviraux, 824 structures qui prennent en charge les femmes enceintes séropositives afin d’avoir des enfants non infectés. Elle a fait savoir que les séropositifs qui prennent  des médicaments antirétroviraux se chiffrent à 46823 dont 2701 enfants.

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COMBLER LES LACUNES DANS LES INVESTISSEMENTS POUR LA PRÉVENTION DU VIH

28 NOVEMBRE 2016
Malgré les progrès accomplis contre le VIH au cours des 15 dernières années et la disponibilité de méthodes de prévention et de traitement qui ont fait leurs preuves, le nombre annuel de nouvelles infections à VIH chez les adultes est resté stable dans le monde, à un niveau estimé de 1,9 million par an depuis 2010. En outre, on observe une résurgence des nouvelles infections à VIH au sein des populations clés dans certaines régions du monde.

Des investissements inadéquats dans la prévention et des investissements non ciblés qui n’atteignent pas les populations et les zones les plus touchées comptent parmi les raisons de ces lacunes dans les investissements. Une analyse portant sur quatre pays dans diverses régions du monde et avec des types d’épidémie différents a révélé que le financement de programmes de prévention primaire du VIH efficaces et ciblés était faible : 6 % des investissements totaux contre le VIH au Brésil, 4 % au Cameroun, 15 % au Myanmar et 10 % en Afrique du Sud. Les fonds alloués aux pays pour la prévention primaire du VIH (qui exclut la transmission du VIH de la mère à l’enfant et les programmes de dépistage et de conseil sur le VIH basés sur le volontariat) par le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont représenté environ 15 % des dépenses totales pour la lutte contre le VIH.

Avec un financement de la prévention inférieur à celui du traitement, moins d’une personne sur cinq parmi les plus exposées au risque d’infection à VIH a accès aux programmes de prévention à l’heure actuelle. La modélisation réalisée par l’ONUSIDA a montré qu’investir environ un quart de toutes les ressources requises pour la riposte au sida dans les services de prévention du VIH serait suffisant pour rendre possible toute une série de programmes de prévention, notamment programmes de distribution de préservatifs, prophylaxie préexposition, circoncision masculine médicale volontaire, réduction des risques, programmes d’autonomisation des jeunes femmes et des filles, mobilisation et prestation d’ensembles de services essentiels pour et avec les populations clés.

Investir davantage dans la prévention permettra également de soutenir les programmes de traitement pour atteindre leurs objectifs. Les programmes de prévention, en particulier la fourniture d’informations sur le VIH, la distribution de préservatifs et la communication auprès des jeunes et des populations clés, constituent souvent le premier point d’entrée pour les individus vers le dépistage et le traitement du VIH. Les programmes de prévention communautaires pilotés par les pairs sont également fondamentaux pour réduire la stigmatisation et la discrimination. Dans le même temps, un accès étendu au traitement permet aux personnes plus exposées de faire des choix et les encourage à connaître leur statut vis­à­vis du VIH ; cette démarche ouvre ensuite la possibilité de retenir les personnes diagnostiquées séronégatives dans des programmes de prévention continue. Faire baisser le nombre de personnes qui contractent le VIH et auront besoin d’un traitement permet de pérenniser les programmes de traitement antirétroviral.

En décembre 2015, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a lancé un appel en faveur de l’investissement d’un quart des ressources dans la prévention du VIH. En juin 2016, les États membres des Nations Unies se sont engagés, dans la Déclaration politique de 2016 sur la fin du sida, à s’assurer que les ressources financières dédiées à la prévention soient adéquates et représentent en moyenne au moins un quart des dépenses mondiales consacrées au sida.

Plusieurs pays ont déjà pris des mesures pour augmenter leur financement national destiné à la prévention du VIH, notamment la Namibie, qui s’est engagée à investir 30 % de son budget pour le VIH dans la prévention du VIH chez les adultes et les enfants.

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