L’enquête SONU a révélé que le Burundi dispose de 22 FOSA SONU dont 17 SONUC et 5 SONUB sur les 274 FOSA enquêtées mais que les provinces de Cankuzo, Muramvya et Mwaro n’ont aucune FOSA SONU. Seules les provinces de Rutana et Bujumbura Mairie disposent d’au moins un SONUC par district sanitaire. Le pays n’a que 5 FOSA SONUB sur les 66 recommandées par les normes internationales. Ces FOSA sont localisées dans les provinces de Cibitoke, Karusi, Makamba, Muyinga et Rutana et sont gérées par des missions religieuses (FOSA confessionnelles). Pourtant, 25 CDS n’ont besoin que d’une seule fonction pour être SONUB. La fonction manquante est soit l’administration d’uterotoniques par voie parentérale, la délivrance manuelle du placenta, l’extraction des produits résiduels et, dans la plupart des cas (80% des 25 CDS), l’accouchement par voie basse avec assistance instrumentale. En renforçant ces 25 CDS avec la seule fonction manquante, le pays passerait de 5 à 30 FOSA SONUB.
Pour la période couverte par l’enquête, l’administration parentérale des antibiotiques a été assurée dans 77% de toutes les FOSA enquêtées et 72% des centres de santé enquêtés. L’absence d’indications avancée comme raison de non administration des antibiotiques (71% de celles qui n’ont pas pratiqué cette fonction) cache certainement un problème de démarche diagnostique ou thérapeutique au niveau des FOSA. L’absence d’antibiotiques a été avancée comme raison dans 24% de ceux qui n’ont pas assuré la fonction.
Comme utérotonique, l’ocytocine a été administrée par 93% des hôpitaux de districts et 12% des centres de santé visités au cours des 12 mois qui ont précédé l’enquête. Les raisons majeures de la non administration des utérotoniques sont principalement le problème de personnel et celui de gestion des médicaments.
Dans l’ensemble, 67% des établissements enquêtés ont administré les anticonvulsivants durant les 3 mois qui ont précédé l’enquête. Il faut noter que le sulfate de magnésium n’est pas encore enregistré sur la liste de médicaments essentiels au Burundi. Au moment de l’enquete, des discussions étaient en cours entre le Ministère de la Santé et l’association des gynéco-obstétriciens du Burundi (AGOB) pour promouvoir l’utilisation de ce produit pour le traitement de la pré-éclampsie sévère et l’éclampsie.