La population burundaise est en général pro nataliste avec un indice synthétique de fécondité de 6,02 enfants par femme, un taux de croissance démographique de 2,3%3 et une espérance de vie à la naissance de 49,04ans dans un contexte d’analphabétisme élevé, surtout de la femme, ce qui est un frein à la PF.
En matière de planification familiale, force est de constater que les résultats atteints depuis le début du Programme National de Santé de la Reproduction (PNSR) en 1987 restent faibles vingt ans après. Le taux de prévalence contraceptive évolue très lentement. Il était de 5,4% en 2003, 6,5% en 2004, 8,5% en 2005, 7,4% en 2006, 9,4% en 2007,5 pour atteindre 11,4 en 2008, alors qu’il faut un taux de 30% pour influencer d’une façon significative la réduction de la mortalité maternelle et de 40% pour stabiliser la croissance démographique du pays.
Le Burundi a participé à deux grandes conférences internationales qui ont formulé des recommandations importantes en matière de santé de la reproduction et a ratifié les conventions y relatives. Il s’agit de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) tenue au Caire en 1994 et la Conférence Internationale sur les femmes qui a eu lieu à Beijing en 1995.